A l'assaut de l'ultra

Euskal trail 2011

L'AVENTURE HUMAINE

"Allez, on tente le 2 fois 65 ? "me lance un jour mon pote Geoffroy.

"Pourquoi pas ? "

A l'entrée de l'hiver, quand notre corps pense à hiberner, nous nous projettons sur nos futurs défis : l'Euskal trail en fera partie.

Mais avant de penser à y figurer, place à l'entrainement que je vais axer montagne et/ou travail de cote. Mon but est d'habituer mes cuisses à supporter des enchainements montées/descentes avec le moins de traumatismes possible. Pour cela direction Font Romeu pour la Romeufontaine, Arthez d'Asson au Pic du Merdanson et ses 1000 m positifs, le Pibeste, le pic du midi de Bigorre, etc.

Avec Patrick Bruni au Merdanson

Avec Geoffroy et Gautier au Pibeste

Avec Michel Ormart au Pic du Midi de Bigorre

Au casque du Leyris

J'ai accompagné cette préparation de quelques trails courts pour garder du rythme et j'ai du composer avec une blessure au nerf sciatique qui m'a valu quinze jours d'arret au moment du Trail des Citadelles. Heureusement les organisateurs m'ont permis de basculer sur le 40 kms. Cette course m'a permis de faire du volume et a relégué ma blessure au rayon des mauvais souvenirs.

Je suis donc arrivé à l'Euskal avec du dénivelé dans les pattes, des doutes quant à mon endurance, mais avec un mental en béton,  prêt à en découdre avec ces montagnes basques. Michel nous a prévenu qu'au Pays Basque, le meilleur moyen d'atteindre le sommet d'une montagne, c'est tout droit... On sait que ça va être rude.

Nous avons investi Baigorri la veille de la course et pris possession de notre gite . Nous étions les premiers à y dormir, les propriétaires venant juste de terminer sa rénovation.

Notre groupe était composé de trois équipes : Patrick Bruni et Michel Ormart sur le 2*65, Geoffroy Erb et moi même sur le 2*65 également, et Jeff et Val (la femme de Patrick) sur le 2*25.

Après le retrait des dossards, un plat de pates et une nuit à chercher le sommeil sans jamais le trouver, nous voila enfermés dans un gymnase au petit matin, impatients mais inquiets.

Moi même, Michel et Patrick

Michel, Geoffroy et Patrick

Cette première journée de course est difficile à décrire tant nous avons parcouru de chemins différents. Ce fut une alternance de montées descentes, de parties goudronnées, de chemins escarpés de singles, de forêts, de pentes herbeuses, de kilomètres, de kilomètres, de kilomètres...Cette première journée s'est révélée interminable. J'ai eu une bonne caisse, sauf les 5 derniers kilomètres qui m'ont parus sans fin . Geoffroy a eu quelques passages à vide mais qui n'ont eu aucune conséquence. Nous terminons en 9h30, épuisés mais contents de notre course car nous sommes 13ème et nous avons pris de l'avance sur nos poursuivants.

Après cette première étape epprouvante, nous avons rejoint notre gite, avalé un plat de pates et fait une sieste réparatrice.

Après une bonne nuit de sommeil, nous voila à nouveau dans le gymnase toujours motivés mais avec les jambes lourdes. Mais c'est pareil pour tout le monde...

Pour ma part, je ressens une gène à mon genou et j'espère que ça ne va pas trop m'handicaper. Finalement cette gène s'est rapidement transformée en blessure, ce qui m'a obligé à aborder les descentes très prudemment. Geoffroy lui a une caisse terrible et il me tire tout au long du parcours.Je serre les dents car je n'envisage pas une minute abandonner si prêt du but.

Le chemin est encore long mais je repense à tous les sacrifices, aux heures passées à m'entrainer, à cette première journée positive. Heureusement, nous rejoignons des coureurs du 40 et du 25 à certains moments ce qui me motive et me montre que d'autres souffrent également.

Mon genou est de plus en plus douloureux au fil des kilomètres mais je serre les dents.

Les nombreux ravitaillements sur le parcours nous permettent de se restaurer, de se réhydrater, ce qui est aussi une des raisons pour laquelle je tiens le coup.

Nous en finissons finalement après plus de 10 heures de course ce second jour.

Nous avons perdu deux places au général et sommes donc 15ème de la course.

Cette aventure m'aura laissé des traces mais je suis heureux de l'avoir terminée.

Nous avons traversé de beaux paysages et garderons une multitude de souvenirs de cette échappée belle.

 

Je suis également fier d'avoir pris part à cette aventure humaine qui mobilise de très nombreux bénévoles qui ont oeuvré durant ces deux jours pour nous faciliter la tâche. Grand merci à eux sans qui tout ceci ne serait pas possible.

Nos trois équipes sont arrivées chacune avec son lot de souffrances mais avec le sentiment d'avoir dépassé un peu plus ses limites.

Jeff, Patrick et Valérie

 



22/06/2011
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 3 autres membres