CR Trail des Gypaètes 2010
Troisième wend end d'affilée de course en ce mois d'Avril. Après la course à pied de la Pyrénéa (18.5kms), Le nouste trail (25kms), voici l'épreuve la plus redoutée, le trail des Gypaètes: 32kms, 2000D+.
Jeudi je me suis cogné une bonne sortie à vélo qui m'a laissé quelques traces dans les cuisses mais surtout j'ai tellement tout donné au nouste trail que je me sens pas l'âme d'un guerrier pour affronter cette course. Mon objectif est de bien passer l'Epouvantrail ( 54kms 1600mD+) le 24 avril, du coup je crois plus raisonnable de pas passer les gypaètes en force, la rage au ventre.
Je pars donc avec l'idée de gérer la première montée du Pic du jer ainsi que la descente, et de finir aux sensations.
Le départ est assez rapide, et je sens après un quart d'heure de course que je suis pas dans le coup. Je décide alors de ralentir en me adoptant le mode endurance pour me mettre une sortie longue dans les pattes sans m'épuiser physiquement et mentalement. Coté course, alors dans les trente premiers, je me fais passer par 70 coureurs dans le pic du jer et je me retrouve ainsi dans l'ascension du Béout aux environs de la centième place.
Et là mon corps me fait signe d'envoyer un peu. Au train, toujours sans pousser trop la machine, je remonte 25 coureurs dans ce secteur et j'arrive dans la liaison avant le Pibeste toujours assez frais. Je rattrappe la première féminine et Geoffroy mon compagnon d'entrainement. Lui est resté dans les 30 dans le Pic du jer, il a fait la descente vite et a explosé dans l'ascension du Béout. Manque d'entrainement! Je l'encourage mais il ne peut pas suivre et j'attaque donc la dernière montée du Pibeste avec le même état d'esprit, au train sans piocher.
Je double encore des coureurs qui sont remplis de crampes . Pour ma part pas de douleurs, je continue dans ma lancée. J'aborde la descente tout doucement, je la connait très bien, elle est assez technique et case pattes. Je double encore des coureurs "crampés", je déroule un peu les deux derniers kilos avant le village d'Ouzous et reprend mon mode économie ensuite. J'aurais apprécié que la course s'arrète là, les cinq derniers kilos avant l'arrivée étant un peu plus difficile pour mon organisme.
Finalement, je termine 58ème en 3h57 assez content de moi car j'ai vu que j'ai une grosse caisse en montée ce qui est de bonne augure pour la suite.
J'ai aussi compris que bien préparé je peux sans doute faire quelque chose sur ce chantier...peut être à l'année prochaine si je me lance pas sur les Citadelles...
Un seul regret : ne pas avoir pris mon appareil photo!